Aujourd’hui visite du fort du mont Alban. Les visites sont guidées. le guide est très compétent, de plus nous n’étions que 3, c’était donc une visite quasiment privée.
Le guide a donné des explications et répondu aux questions pendant 1,5 heures.
Pour aller au fort, on passe devant l’entrée de la villa d’Elton John (Castel Mont Alban), cette villa doit être la maison qui a la plus belle vue de Nice ! On ne voit pas la villa, la maison que l’on voit juste à l’entrée doit être la maison du gardien…
Chercher sur Google (villa Elton John Nice), vous la verrez …
Le fort du mont Alban est une fortification militaire. Bâti entre 1557 et 1560, situé sur la colline éponyme, entre Nice et la rade de Villefranche. En France, il est un des rares témoignages d’architecture militaire du milieu du xvie siècle, en bon état de conservation.
Le siège de Nice en 1543, occasionne de nombreuses destructions dans le système défensif de la ville. Sur un projet de Gian Maria Olgiati, ingénieur général militaire de Charles Quint, le duc de Savoie Emmanuel Philibert décide de fortifier la frontière maritime des États de Savoie par la construction d’un nouveau fort, entre les forteresses de Villefranche (citadelle Saint-Elme) et de Nice (château de Nice). Sa réalisation est confiée à l’architecte-ingénieur Domenico Ponsello sous la direction du capitaine général des galères ducales André Provana de Leyni. La première pierre est posée le 5 avril 15573. Ponsello édifie un fort bastionné selon un tracé dit en étoile pour répondre aux nouvelles techniques de l’artillerie en usage au xvie siècle. André Provana de Leyni le nomme « mont Alban » (sans doute en référence à la couleur blanche de la roche calcaire du site)3.
Lors de la guerre de la ligue d’Augsbourg, le comté de Nice est le théâtre d’affrontements et le fort se rend sans combattre le 21 mars 1691 aux troupes du maréchal de Catinat. Il reste occupé jusqu’en 1696. Le traité d’Utrecht le rend à la Savoie en 1715. Durant la guerre de la succession d’Autriche, il connaît une nouvelle offensive menée par l’armée gallispane (franco-espagnole). Le fort est évacué le 21 avril 1744. Après plusieurs tentatives, il est récupéré par les Piémontais en février 1748. Dans l’offensive révolutionnaire de 1792, il est de nouveau occupé par les Français. En 1800, lors de la deuxième campagne d’Italie, grâce au télégraphe optique, la garnison républicaine encerclée peut transmettre, depuis le fort, des messages à son commandement situé sur l’autre rive du Var. Le 28 mai 1800, il tire son dernier boulet4.
Au mois d’août 1927, le fort est de nouveau encerclé, mais cette fois par un gigantesque incendie qui ravage toutes les collines niçoises5. Durant la Seconde Guerre mondiale, il abrite un poste de transmission militaire italien, puis allemand. Le 25 août 1944, il essuie, sans être touché, des tirs d’obus de l’artillerie de la marine de guerre alliée. Les constructions en superstructure endommagées durant ce dernier conflit sont démolies en 1948. Un relais de télévision y est installé en novembre 1958, et le 30 mars 1974 un nouvel émetteur permet de capter une troisième chaîne de télévision publique. En 1976, la zone forestière du fort est aménagée avec des tables et des bancs en mélèze6. Le 20 juin 2006, de nouveaux émetteurs sont inaugurés pour permettre la diffusion de la télévision numérique terrestre. Désaffecté par l‘autorité militaire, il devient la propriété du ministère de la Culture qui, dans le cadre de la décentralisation, le rétrocède à la ville de Nice, candidate à son transfert, en mai 2007, pour un euro symbolique.
Ouvert pour la première fois au public en 2010 à l’occasion des journées du patrimoine, il est, depuis 2011, visitable tous les étés. En 2013 il accueille pour la première fois un diorama exclusif qui reconstitue l’équipement et la vie des soldats qui ont pu l’occuper à différentes époques.