Ce qui fait le charme de cette chanteuse, c’est son sens de la contradiction. Car les quatorze titres qui composent ce nouvel opus sont à la fois tendres et violents, poétiques et triviaux, rigolos et détachés. Un mélange de chanson réaliste, de folk et de rock qui lui va à merveille. Tout se télescope, s’oppose et se mêle dans un joyeux brouhaha et l’on passe allégrement d’une ambiance enfantine tirée des contes de fée (“De toi à moi II”), à de la rock-country (“Goûtez-moi”), ou bien des flonflons d’une fanfare de cuivres (“La fille du vent”), au son d’un joyeux banjo (“Thérapie de groupe”) ou à un rock infernal très hispanique (“Quijote”). Mais ” La femme chocolat ” est surtout un disque très personnel, très familial puisqu’il met en scène la chanteuse et ses proches.
Ainsi, ce ne sont plus de personnages et d’histoires inventés dont parle Olivia, mais tout simplement de sa famille : Papa Didier, Maman, ses grands parents espagnols, son petit frère, Tonton André et son adolescence difficile. Les deux titres “La petite voleuse” et “j’traîne des pieds” parlent d’Olivia plus jeune et font écho à la pochette du disque et à la présentation du site internet, véritables albums de famille ornés d’ écritures enfantines. Les jeux de mots sont au rendez-vous dans “La femme chocolat” et les deux titres en espagnol (dont un en duo avec son père chanteur de bal) rappellent ses origines catalanes. Les secrets de famille sont suggérés dans “Non-dits” et “Cabaret blanc” rend hommage à son père grâce à qui elle chante aujourd’hui. Un compte-rendu de ses vingt-six années de vie familiale passées à Marseillette, petit village de l’Aude. Véritable plaisir, ce disque se croque à pleine dent, comme voudrait l’inciter son titre, “La femme chocolat”. Olivia Ruiz semble donc avoir gagné son pari : imposer sa personnalité attachante au monde de la chanson française et du pop-rock. Comme quoi, il peut y avoir une vie après la Star Ac’ ! (L’Internaute)
La femme chocolat d’Olivia Ruiz
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