C’est le dernier disque de Maxime Le Forestier Restons amants” est le premier album de chansons originales réalisé par Maxime Le Forestier depuis “L’Echo des Etoiles” en 2000. Il fait la part belle à l’amour, ses égarements, ses promesses d’éternité, ses corps à corps. Maxime LeForestier a signé les textes des douze chansons et une partie des mélodies. Julien Clerc , son complice depuis 1975-1976, (suite à une mémorable engueulade avec Léo Ferré qui leur reprochait de ne pas travailler ensemble), a notamment mis en musique le titre qui a donné son nom à l’album, “Restons amants”. Le disque marque aussi la première collaboration de Maxime Le Forestier avec Matthieu Chedid et Emmanuelle Béart avec qui il interprète un duo sensuel et doux, “L’hymne à la soie“. Emmanuelle Béart “m’avait appelé il y a une quinzaine d’années pour me dire: “j’ai envie de chanter mais j’ai peur”, raconte Maxime Le Forestier. “Il y a une fragilité, une émotion, un phrasé, une façon de prononcer les mots qui n’appartient qu’à elle”.
Plusieurs titres (“Grain de sel“, “La Meute et le Troupeau“, “Là-bas la terre“) se font l’écho des interrogations de Maxime Le Forestier sur le monde. L’auteur de “Parachutiste” se dit “très échaudé” par la réputation de “chanteur contestataire” qui lui fut faite dans les années 70. Mais il avoue dans “Grain de sel” qu’il “irait bien glisser (son) grain de sable dans l’ordre et la paix civile” et “Là-bas la terre” évoque ces terres africaines où “rien ne veut pousser”. S’il n’imagine pas pour lui un engagement politique, il convaincu que “le vrai pouvoir” est “dans des endroits beaucoup plus sombres et plus discrets”, comme “les banques, les entreprises, les groupes de pression”. Il préfère s’engager “pour des choses concrètes où on ne sert la carrière de personne et où on essaie de partager la chance qu’on a eue avec ceux qui n’en ont pas eue”. A 59 ans, “je suis peut-être moins utopiste” qu’autrefois, admet-il. “J’ai sûrement beaucoup, beaucoup évolué mais, profondément, j’ai l’impression qu’il doit y avoir quand même quelques fondamentaux qui restent”. Pour preuve, cet album, considéré par la critique comme un retour aux sources. “Là, pour la première fois, j’ai travaillé avec des réalisateurs beaucoup plus jeunes que moi”, qui “avaient le souvenir de ce qu’ils avaient écouté quand ils étaient mômes. C’était ça qu’ils voulaient retrouver et apparemment ils ont réussi”, explique Maxime Le Forestier (Europe 1).