Commémoration de la libération de Nice avec une exposition de différents véhicules militaires sur la place Masséna.
Ce mercredi 28 août, Nice commémore sa Libération. Un circuit de la mémoire a débuté ce matin, en hommage aux résistants tués ce jour-là. Des collectionneurs passionnés ont aussi défilé avec des véhicules militaires sur l’Avenue Jean-Médecin, avant de s’installer sur la Place Masséna et en faire profiter le plus grand nombre.
La libération de Nice a lieu le 28 août 1944 à la suite d’une insurrection armée décidée par la Résistance. Les insurgés ne sont qu’une centaine au début de la journée du 28 août, mais l’ampleur qu’a pris le soulèvement en fin de journée pousse l’occupant allemand à évacuer la ville. Les Alliés ne sont pas au courant de l’insurrection et n’aident donc pas les insurgés. Prévenus par la Résistance, quelques soldats américains arrivent de Saint-Laurent-du-Var le soir du 29 août. Une colonne blindée américaine arrive enfin le 30 août 1944. Nice est définitivement libérée.
Le bilan avancé par les historiens varie. Joseph Girard estime à 27 tués et 280 blessés le bilan des victimes de la Résistance. Le bilan avancé par Jean-Louis Panicacci dans un article intitulé À propos de la Libération de Nice est de 31 résistants tués et de 280 blessés du côté des insurgés niçois. Une distinction est réalisée dans cet article entre les résistants tués directement dans les combats ou décédés de leurs blessures au nombre de 29 et les résistants tués indirectement au nombre de 6. Le bilan des pertes allemandes est couramment fixé à 25 hommes. Il s’agit des 25 corps relevés sur le terrainNote 2 et 105 prisonniers. 4 fascistes italiens, membres du bataillon Nizza, 215e bataillon des “chemises noires”, sont également tués. Plusieurs collaborateurs ont également été abattus lors de l’épuration sauvage, notamment des membres des Groupes d’Action du Parti Populaire Français (GA – PPF) et des miliciens fascistes, 3 le 28 août 1944 pour Jean-Louis Panicacci ce qui semble être un minimum. Des assassinats ou des règlements de compte se sont également produits dans la période d’instabilité provoquée par la Libération. Le bilan des victimes civiles du 28 août 1944, tuées ou décédées de leurs blessures, est très peu abordé et largement sous-estimé. Dans un ouvrage publié en 2012, Jean-Louis Panicacci l’estime à 5 tués. Or leur nombre est d’au moins 37 civils abattus ou mortellement blessés.
Dans un discours prononcé le 9 avril 1945, place Masséna à Nice, le général de Gaulle évoque la libération de la ville en ces termes : « Nice, le 28 août 1944, par l’héroïque sacrifice de ses enfants, s’est libérée de l’occupant. (…) Nice libérée, Nice fière, Nice glorieuse ! »