Exposition Laurent BALLESTA – Mers et Mystères

Laurent BALLESTA
 
Superbe exposition “Laurent BALLESTA – Mers et Mystères” au musée de la photographie de Nice.
 
Le monde des océans serait certainement un mystère pour bon nombre d’entre nous si la photographie n’existait pas. Laurent Ballesta illustre le monde sous-marin avec un regard à la fois naturaliste et artistique. Son œuvre photographique est une aventure esthétique comparable à celle des créateurs et performeurs, l’exigence sportive et scientifique en plus.
 

 
Avec une sélection de 53 photographies, l’exposition Mers et Mystères composée en trois temps, nous fait voyager sous les glaces de la Mer Adélie dévoilant la faune marine et des jardins profonds luxuriants d’Antarctique, assister au ballet de reproduction des mérous qui attirent plus de 700 requins dans la nuit d’un atoll du Pacifique, et découvrir les profondeurs d’un nouveau monde, d’une autre planète, la Planète Méditerranée.
 
Les photographies de Laurent Ballesta explorent les rapports à l’esthétique, aux formes, aux mouvements, au sensoriel dans le milieu marin qui se dévoile à travers un prisme plus abstrait. La fluidité est statique, la réalité est silencieuse, intemporelle, les couleurs éclatantes évoquent une beauté subtile et fascinante. La combinaison de ces éléments révèle le fragment d’une immensité pleine de mystère qui nous est inaccessible.
 
Spécialiste mondial de la photographie sous-marine, Laurent Ballesta est le seul à avoir rapporté des images de profondeurs encore inexplorées. Biologiste et naturaliste de formation, conseiller scientifique pour l’émission Ushuaïa Nature pendant douze ans, il est très impliqué dans l’éco-valorisation du patrimoine marin. Son expérience de la plongée lui a d’ailleurs permis d’être à l’origine de la première photographie prise par un plongeur, du cœlacanthe dans son milieu naturel, poisson fossile vieux de 400 millions d’années. Il a reçu plusieurs fois la palme d’or au Festival mondial de l’image sous-marine et publie régulièrement ses photographies dans la presse française et étrangère (Terre Sauvage, Science & Vie, National Geographic…). Depuis 40 ans, c’est le seul photographe à avoir remporté deux fois le prestigieux prix Wildlife Photographer of the Year.
 
Laurent Ballesta aime explorer et partager avec le plus grand nombre. Auteur de treize livres dédiés à la photographie marine dont deux avec le photographe naturaliste Vincent Munier, il est initiateur de huit expéditions Gombessa à découvrir sous la forme de documentaire.
Commissariat : Caroline Ballesta
Mer Adélie
Qui pourrait croire que c’est ici, aux extrémités polaires du monde, dans un univers qui semble monochrome, immuable, que se fait la pluie et le beau temps de la planète. Pôle nord et pôle sud sont les thermostats de la Terre, les scientifiques veulent nous l’expliquer mais est-ce suffisant pour nous impliquer ?
 
La marche de l’empereur serait-elle alors une protestation ? L’ultime recours des laissés-pour-compte, une de ces marches silencieuses, de celles que l’on n’écoute jamais. Pourtant, le chant des manchots n’est pas une plainte ou un appel au secours. C’est une invitation à aller voir plus loin, à venir contempler ! Contempler sous la glace. Découvrir une fragile et inimaginable biodiversité et une vie sous-marine insoupçonnée dans un monde rude et délicat à la fois, si loin de nos civilisations.
 
 
Pendant près de deux mois, Laurent Ballesta et trois de ses compagnons d’aventure ont plongé plus longtemps et plus profond qu’il n’était jusqu’alors imaginable, afin de rapporter images et récits de ces écrins de vie. Se révèlent à nous des jardins des eaux glacées d’Antarctique qui n’ont rien à envier aux récifs coralliens des mers chaudes, peuplés de créatures mystérieuses.
 
700 requins dans la nuit
Ils sont 700 disent les scientifiques, mais pour Laurent Ballesta ils sont partout. Cette meute qui peuple la passe Sud de Fakarava, un atoll préservé de Polynésie Française, représente la plus forte concentration de requins gris connue à ce jour.
 
 
Dans cette horde où chacun s’acharne à survivre, règne l’énergie des affamés. Lorsqu’une proie est débusquée une meute se forme et le chaos prend sens. De folles chorégraphies s’organisent et finissent en pluie d’écailles. Esclaves de leur instinct, des milliers de mérous rejoignent le dangereux ballet pour oser se reproduire ici une fois par an. Qu’un tel morceau de nature sauvage puisse encore exister nous rassure, nous effraie et nous éblouit. Ce prodige de vie animale sort enfin de l’ombre.
 
 
Après quatre années consécutives de prises de vue sous le signe de la lune, à apprivoiser sa propre peur, se faire accepter peut-être, et accéder enfin au cœur de cette meute, les images de Laurent Ballesta sont stupéfiantes de vie, de mort, d’innocence et de violence. Il nous offre un échantillon exceptionnel de ce prodige de vie animale qui se répète à l’infini, au bout du monde, au bout de la nuit, loin du cirque des hommes, et révèle le plus éclatant des ballets.
 
Planète Méditerrané
A tout voyage, son véhicule. Vers les étoiles, un vaisseau spatial, vers les abysses, un vaisseau bathyal. Les grandes profondeurs sont les planètes lointaines d’une galaxie toute proche. 100 m, 120 m, 140 m, ces distances sont dérisoires et infranchissables à la fois. Cet univers, n’est ni proche ni distant, il est ailleurs. Alors l’atteindre, c’est rejoindre un monde parallèle : Laurent et ses camarades sont allés très loin, sans vraiment partir. Ils sont restés chez eux, en Méditerranée.
 
 
Dans la lumière crépusculaire d’espaces encore vierges, la vie peut être éblouissante. Là où peu de plongeurs s’aventurent, se trouvent des oasis qui semblent résister à la destruction et à l’extinction. Dans leur sillage, on arpente de merveilleux territoires restés jusque-là inexplorés, des jardins luxuriants dignes des plus beaux récifs coralliens tropicaux, peuplés de créatures fabuleuses. Mais la beauté des paysages ne saurait faire oublier que ces écosystèmes sont particulièrement menacés et fragilisés par la pollution et le réchauffement. Ce sont les derniers refuges de tous les refoulés d’un littoral sous pression.
 
Voici les portraits de ces inconnus en sursis et de ces paysages en péril. Plus qu’un nouveau monde, c’est une autre planète, la Planète Méditerranée.
 
CHRONOLOGIE
 
Laurent Ballesta est photographe naturaliste, né à Montpellier en 1974.
Aujourd’hui auteur de 13 livres dédiés à la photographie sous-marine, il est le plus jeune photographe à recevoir le Plongeur d’Or au Festival International de l’Image Sous-marine d’Antibes, et le seul à l’avoir obtenu trois fois. Il a publié des portfolios dans des magazines majeurs de la presse française et Internationale : 4 sujets inédits dans National Geographic, certains plus de 20 pages et un rendez-vous devenu annuel dans Paris-Match, magazine dans lequel il compte désormais plus de 150 pages, un record pour la photographie sous-marine dans un magazine général et populaire. Il publie aussi régulièrement dans Stern, GQ, Le Figaro Magazine, VSD, Science, ÇA m’intéresse, Daily Mail, View, Corriere Magazine, Terres Sauvages, Sciences & Vie, etc.
 
En 1999, il rencontre l’explorateur et présentateur Nicolas Hulot qui l’intègre à son équipe pour l’émission TV Ushuaia Nature sur TF1, en tant que conseiller scientifique en milieu marin. Aux côtés du globe-trotteur devenu militant écologiste, il apprend à la plus belle des école les rouages des expéditions et les métiers de l’audiovisuel.
 
En 2000, il fonde avec Pierre Descamp l’association L’Œil d’Andromède ayant pour but de concilier l’étude océanologique et la valorisation artistique du milieu marin, qui aboutira en 2008 à la création d’une société, Andromède Océanologie.
 
En 2006, l’exposition au Sénat de la République Française intitulée Planète Mers est issue du livre éponyme. Il est le plus jeune photographe à être exposé sur les grilles du Jardin du Luxembourg à Paris. Vingt expositions autour du monde suivront.
 
En 2007, il prend la photographie la plus profonde jamais faite par un plongeur à -190 m de fond, au large de Nice.
 
En mai 2009, il réalise une expédition confidentielle en Afrique du Sud pour réaliser un vieux rêve : plonger avec Gombessa (le nom local du cœlacanthe) et ramener la toute première photo du fossile vivant prise par un plongeur à -120 m de profondeur. Cette mission conduira à la première expédition Gombessa, 4 ans plus tard, pour effectuer les premiers protocoles scientifiques sur un spécimen de cœlacanthe vivant.
 
Laurent Ballesta a dirigé 8 expéditions Gombessa qui ont donné lieu à des productions pour la télévision française et internationale, notamment pour la chaine ARTE et National Geographic. Ses projets s’efforcent de respecter 3 valeurs : un mystère scientifique, un défi de plongée et la promesse d’images animalières inédites. A la suite à chacune de ces missions de grande envergure, il publie un ouvrage qui retrace en photographie ses explorations.
 
En janvier 2014, Gombessa, rencontre avec le cœlacanthe est le seul recueil photographique sur ce poisson mythique. Il y présente ses meilleures images, celles du cœlacanthe et de son environnement, et écrit le récit de cette aventure qui a duré 4 ans.
 
En 2016, après l’expédition Gombessa III en Terre Adélie, il co-signe avec Vincent Munier Adélie Terre & Mer, deux ouvrages réunissant les regards des photographes, Munier sur la glace et Ballesta sous la surface, dévoilant la faune marine et des jardins profonds luxuriants d’Antarctique, jamais plongés ni illustrés auparavant.
 
En 2017, à son retour de Gombessa IV à Fakarava sud (et Gombessa II en 2014), il offre à voir pour la première fois le ballet de reproduction des mérous camouflage et les chasses tourbillonnantes des 700 requins qui peuplent l’étroite passe de Tumakohua. 700 Requins dans la nuit est le fruit de 4 années d’expéditions, 3000 heures de plongées de nuit cumulées et 85000 déclenchements photographiques.
 
En juillet 2019, Laurent Ballesta réalise une première mondiale en mariant avec succès les moyens de la plongée à saturation initialement dédiée à l’exploitation offshore, avec les techniques de plongée autonome en recycleur à gestion électronique dans le but d’illustrer les écosystèmes profonds typiques de la Méditerranée, et de mettre en place des protocoles scientifiques à ces grandes profondeurs. Avec trois autres plongeurs, Antonin Guilbert, Yanick Gentil et Thibault Rauby, ils ont cohabité dans un module de 5m2 pressurisé jusqu’à 13 bars, soit l’équivalent de -12 0m de fond, pendant 28 jours. Quotidiennement, ils ont effectué des sorties pour explorer et étudier librement et sans limite de temps la zone crépusculaire entre 60 et 140 mètres de fond, de Marseille à Monaco. Planète Méditerranée retrace ce périple aux allures de voyage spatial.
 
En été 2021, avec le soutien du navire de la Marine Nationale Le Pionnier, il reconduit l’expérience de la plongée à saturation durant 20 jours au large de Cap Corse pour percer le mystère des anneaux de corail.

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