Visite du musée de minéralogie à Paris

Musée de minéralogie
 
Vendredi visite du musée de minéralogie à Paris.
 
Les collections de cette Galerie, parmi les plus anciennes et les plus prestigieuses au monde, comptent météorites martiennes, cristaux géants, roches et minéraux admirables. Des spécimens précieux qui racontent l’histoire de la Terre et du système solaire.
 

 

Au cours d’une balade au Jardin des Plantes, vos pas vous mèneront peut-être vers la Galerie de Géologie et de Minéralogie, le long de l’allée Haüy — du nom d’un des pionniers de la minéralogie. Derrière les splendeurs de la roseraie, cet écrin de style néoclassique, long de 187 mètres et animé par deux portiques à colonnes, abrite désormais la salle des Trésors de la Terre, joyau de l’établissement.

 
Admirez au centre la vingtaine de cristaux géants exposés. Ils constituent, avec une soixantaine d’autres pièces, la plus belle collection au monde conservée par un musée. Leur environnement d’origine a dû demeurer stable des milliers, voire des millions d’années, pour qu’ils acquièrent cette taille spectaculaire ! C’est grâce au négociant Ilia Deleff qui les a réunis dans les décennies 60-70 qu’ils ont heureusement échappé à la destruction.
 
De chaque côté, huit alcôves thématiques abordent tous les aspects de la minéralogie, à commencer par les méthodes employées pour différencier les espèces. Car sachez-le, il en existe chez les minéraux comme chez les plantes et les animaux. Il faut toutefois combiner plusieurs critères pour parvenir à les identifier. Distinguez le soufre du quartz et du sel de cuisine qui n’ont pas la même formule chimique. Mais sachez qu’une même composition peut donner naissance à deux minéraux, en fonction de leur structure cristalline, c’est-à-dire de l’agencement de leurs atomes. Le carbone peut ainsi être présent dans une mine de crayon ou un diamant !
 
Attardez-vous sur la diversité des formes et des couleurs, la beauté des gemmes et des pierres ornementales. La fluorite, rarement incolore, peut être bleue, orange, blanche, violette ou verte, mais l’azurite reste bleue ! Observez ces pigments obtenus à partir de minéraux broyés. Vous croyez certains minéraux taillés tant ils semblent parfaits ? Il s’agit pourtant d’une œuvre totalement naturelle ! Et l’émerveillement grandit encore devant le travail des joailliers, les bijoux ou encore des raretés, comme le diamant bleu de Louis XIV et une authentique pépite de la ruée vers l’or.
 
L’histoire du Muséum est intimement liée à celle de ces collections. Sous Louis XIII, à l’époque de la création du Jardin royal des plantes médicinales (aujourd’hui connu sous le nom de Jardin des Plantes), le droguier du roi accueille des minéraux auxquels on prête des vertus pharmaceutiques. Au XVIIIe siècle, ces derniers, devenus des objets de collecte et de recherche, sont exposés dans le Cabinet d’histoire naturelle ouvert par Buffon et Daubenton en 1745. La Galerie, premier bâtiment conçu pour devenir musée, est construite à partir de 1833. Et, aujourd’hui encore, les minéraux de la Galerie éclairent les chercheurs sur la formation de la Terre ou même, grâce aux météorites, sur celle du système solaire. Fascinantes poussières d’étoiles…

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