Visite de la deuxième partie de l’exposition sur Hergé

Tintin et Tchang
 
 
Visite de la deuxième partie de l’exposition sur Hergé et Tintin, cette fois ci au Musée des Arts Asiatiques de Nice.
L’exposition s’appelle “Tintin et Tchang” , toujours avec des planches originales 😄
 
 

 
TINTIN ET TCHANG AU MUSÉE DÉPARTEMENTAL DES ARTS ASIATIQUES
Les Aventures de Tintin sont publiées pour la première fois le 10 janvier 1929 dans Le Petit Vingtième, supplément hebdomadaire d’un journal belge destiné à la jeunesse. Alors qu’Hergé rêve d’un Tintin en Extrême-Orient, il rencontre Tchang Tchong-jen, un jeune étudiant chinois qui va l’initier à la culture de son pays et participer à la création de son chef-d’œuvre : Le Lotus bleu. À la parution de l’album en 1934, lectrices et lecteurs assistent à la rencontre entre Tintin et son alter ego chinois Tchang. Une rencontre qui restera l’une des plus décisives pour le jeune reporter et pour Hergé puisqu’elle fait de lui un auteur, dessinateur et scénariste à succès. Son style s’affirme et tout au long du XXe siècle, sa notoriété ne cesse de grandir en France et dans le monde, le rendant incontournable.
 
Hergé et le véritable Tchang, celui qui prête son nom au personnage de la BD, se rencontrent en 1934 à Bruxelles. Les deux jeunes artistes partagent de nombreux points communs comme la peinture, la sculpture et le dessin, car Tchang est en Europe grâce à une bourse pour perfectionner sa technique d’aquarelliste. Parlant parfaitement le français, qu’il avait appris auprès d’un jésuite de Shanghai, Tchang enseigne à Hergé la peinture au pinceau et à l’encre de Chine et va lui apprendre à dépasser les stéréotypes sur la Chine. Leur rencontre est aussi intense que brève car Tchang doit retourner précipitamment en Chine dès 1935. Il faudra à Hergé plus de 30 ans pour retrouver la trace de son cher ami et plus de 45 ans pour le revoir. Les lettres que les deux artistes échangent à la fin des années 1970 montrent la teneur de leurs conversations et la valeur quasi heuristique qu’Hergé leur confère.
 
« Et brusquement me revient à l’esprit une conversation que nous avons eue à propos d’un arbre qui se trouvait dans un jardin. Vous m’avez « expliqué » cet arbre. Vous m’avez parlé de lui, des sentiments qu’il avait éprouvés, et qui s’étaient marqués dans sa structure. Vous m’avez fait voir son premier élan vers la vie, son enthousiasme, puis son premier découragement, le courage et la ténacité dont il a fait preuve et qui l’avaient aidé à surmonter ces défaillances… Non seulement vous « sentiez » cet arbre, mais vous vous identifiiez à lui. Et je vous écoutais, fasciné… Et je découvrais ainsi, grâce à vous, que nous ne faisions qu’un avec la nature, avec l’Univers. Je découvrais que nous étions l’Univers. C’est une des grandes leçons que vous m’avez données, mon cher Tchang… »
 
Extrait d’une lettre d’Hergé à Tchang, Bruxelles, 1976, dans Hergé par lui-même de Dominique Maricq.
 
Profondément marqué par l’altérité au cœur de cette nouvelle amitié, Hergé n’est plus le même conteur après leur rencontre ; il envisage différemment les personnages que Tintin croise lors de ses aventures ; les « autres » deviennent des personnages à part entière, et certains, comme Tchang, deviennent des amis. Même si ses apparitions sont réduites, une quinzaine de pages dans deux albums de Tintin : Le Lotus bleu et Tintin au Tibet, Tchang devient le symbole de l’ouverture au monde de Tintin mais aussi de son créateur Hergé.
 
L’exposition au musée départemental des arts asiatiques à Nice nous raconte l’histoire de ces deux amitiés, entre Hergé et Tchang, entre Tchang et Tintin

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